Ousmane Diallo alias Flow Man Record est un jeune Guinéen évoluant dans le domaine du Showbiz et il est membre de la structure de Production Tanirabhe Prod basée à Dakar (Sénégal). Il a répondu à nos questions concernant sa structure, la situation des artistes Guinéens au Sénégal…

 Entretien

1 – Présentation

•  Je m’appelle Ousmane Diallo dit Flow Man Record, membre Fondateur de la  structure TANIRABHE PROD et j’occupe le poste du manager des artistes.

2- Présentes nous, la structure « Tanirabhe Records » et depuis quand, existe-elle ?

• Tanirabhe PROD à été créé en 2014 au Sénégal – Notre mission principale est de faire développer la culture Guinéenne au niveau international, mais aussi faire valoir le talent des jeunes artistes qui n’ont pas de soutien et les relancer.

3 –  Quels sont les acquis de la structure ?

• Les acquis sont nombreux,  du fait qu’on a eu de l’expérience dans le domaine culturel et on est reconnu comme l’un des meilleurs producteurs des artistes Guinéens au Sénégal, mais aussi nos artistes sont reconnus et continuent de faire leur chemin.

4-Les artistes avec lesquels, vous avez travaillé ?

• Actuellement nous travaillons avec trois artistes RIA DIALLO, TIZBI FLOW, et BALA SHAKUR. Auparavant nous avons eu à travailler avec DJOSSA TANIRABHE.

5- La vision de Tanirabhe Production ?

• Nous avons comme vision de relever la culture Guinéenne au-devant de la scène internationale d’être l’un des plus grands producteurs et faire de nos artistes les meilleurs.

6- Vos projets à venir ?

• Nos projets sont de long et de court terme, nous préparons des festivals, des concerts ainsi de produire des albums ou mixtapes pour nos artistes avec des tournées internationales

7- Comment les artistes Guinéens s’intègrent dans le monde musical Sénégalais ?

• Trop de difficultés à intégrer dans la musique au Sénégal pour les artistes Guinéens, et cela est causé par le manque de producteurs et de soutiens.

8- Quel regard as-tu sur la musique Guinéenne ?

• Personnellement,  je constate que la musique Guinéenne est très en retard par rapport aux autres pays, nous avons une culture riche, ce qui nous manque c’est l’investissement dans la musique, par le gouvernement. Financer les artistes à pouvoir faire leurs spectacles, mais aussi il faut entreprendre dans ce domaine avec le marketing, de la publicité à décrocher des sponsors avec les plus grandes entreprises et enfin tisser un lien de solidarité entre les acteurs de la culture.

 9- Ton mot de la fin ?

• Permettez moi de remercier tout le Staff de  Tanirabhe prod, nos partenaires et collaborateurs ( Africa Artiste agency , Eviden Musique) les animateurs, les DJ ainsi que les artistes Guinéens et mention spéciale à vous Guinée Hit Musique, pour l’excellent travail que vous accomplissez à travers la culture. Merci à tous.

Propos recueillis par Bah Maliah / WhatsApp : +224 666 571417/ bah.maliah@gmail.com

Dans l’émission Grande Interview animée par Kékoura Kourouma sur Guinée Hit Music, Klimpoko est revenu sur son parcours. Nous avons relevé quelques parties pertinentes.

Klimpoko est un rappeur emblématique de la scène Hip – Hop Guinéenne.   Vainqueur de la K7 d’or avec son groupe Sembèdeké, il a contribué à sa manière à façonner le Rap made in Guinea et leur son « Son Galangny » est un titre culte en Guinée.

1 – Enseignant :

Avant de percer dans le rap, klimpoko avait une  profession, qui lui permettait de vivre et c’était l’enseignement.  « En ce moment, j’enseignais, je me débrouillais un peu enfin de réaliser mes rêves, le Rap ».

2-  Sembèdeké

La confirmation est venue avec Sembèdeké. Il a rappelé la genèse de ce groupe mythique en ces termes suivants.  « D’abord, le nom Sembèdeké était mon surnom, mais comme j’ai vu que le nom était trop fort, j’ai dit, est-ce qu’on ne peut pas faire ça le nom d’un groupe. Hamza était dans le groupe « Wadjotobhè », mais comme, quand je rappe, je n’avais pas quelqu’un qui chantait, je l’ai approché.

C’est pourquoi quand mon ami est venu me produire, j’ai imposé hamza à mon ami. J’ai dit que je ne suis plus seul.

En plus Papaito (8ans), le 3^ème, lui c’était le fils d’un de mes grands. Quand je lui ai montré Papaito, il a dit Non. Papaito a fait un freestyle, il a dit Euh. Il a dit, lui on ne va pas le laisser. C’est comme ça, le groupe a été fondé».

L’aventure musicale avec Sembèdeké a été menée en trio, puis en duo avec à la solde des  albums et des consécrations.

3 – Présentateur Télé

 Présentateur à Espace Tv dans le journal Rappé.  Comment l’idée est venue ? Explication de klimpoko, « Masta G, on s’est vu, on s’était dit de créer un projet, d’où l’idée du Journal Rappé. Masta G avait voyagé au Sénégal, il avait vu le journal Rappé là-bas. Avant le Rap était mal compris par les gens, mais je pense qu’avec le journal Rappé, les gens ont compris, tout ce qu’on dit avec la bouche, on peut le dire avec le Rap. Nous on traduit ce que les journalistes disent –là. Lamine (PDG d’Hadafo Media), quand on l’a fait le projet, Moussa (directeur d’Espace TV) a validé, nous avons commencé  à produire, Lamine, lui-même était étonné comment on faisait ça. Il nous a invités dans son émission « on se lâche », on l’a expliqué comment  ça marche. Il nous a offerts chacun un album (Masta G & moi), la dédicace était normalement le 30 novembre à venir, mais la COVID est venue… »

https://fb.watch/1TOu2ukLBy/

Décryptage de Bah Maliah / WhatsApp : +224 666 571417/ bah.malmiah@gmail.com

Souleymane Bangoura de son vrai nom est né en février 1990 à Kamsar dans la préfecture de Boké. Originaire de Kakandé, il y vit et grandit aux côtés de ses parents avant que son destin ne bascule alors qu’il avait douze (12) ans. Souleymane Bangoura tomba malade et coup du sort, il perdra la vue. Courageux et optimiste, il n’avait qu’un seul et unique objectif : réaliser sa passion, la musique.

Dès l’âge de sept (7) ans, il fait ses premiers dans la musique et intégrait un groupe de musiciens nommé ‘’Ablos Junior’’. A l’époque, Soul utilisait l’échappement d’une moto comme instrument de musique pour interpréter ses premières notes de musique. Au fil du temps, il va jouer avec aisance plusieurs instruments traditionnels dont la castagnette, le djembé, la toumba.
« Je ne m’attendais vraiment pas à être aveugle un jour. J’ai accepté ce que le destin m’a réservé et refuser de finir dans la rue comme beaucoup d’entre nous. C’est alors que j’ai décidé de vivre ma passion et travailler dur pour un jour dans la musique ».

Pour des besoins artistiques, Souleymane Bangoura se surnomme ‘’Soul Kakandé’’. Après de nombreuses années de travail et d’expériences, Souleymane Bangoura fait ses armes dans la musique et se fait une place de choix auprès de nombreux mélomanes dans sa ville natale et des mélomanes de la capitale guinéenne Conakry.
Soul Kakandé est un véritable phénomène de la musique traditionnelle. Il met en exergue le riche patrimoine musical de la basse côte dont il est originaire. Avec intelligence et aisance, il joue à de nombreux instruments traditionnels. Ses compositions musicales dépeignent les tares de nos sociétés africaines et racontent le quotidien des différentes populations.
La rencontre de Soul Kakandé avec une amoureuse de musique et une dame de cœur sera un déclic pour sa carrière musicale. Tombée sous le talent musical du jeune artiste, Madame Grenier Haby Barry décide d’aider ce jeune artiste. Elle le récupère, l’encadre et en lui donnant de bonnes conditions afin qu’il puisse bien pratiquer son métier de chanteur et réaliser enfin son premier disque.

Aujourd’hui, Soul Kakandé a finalisé son premier album intitulé « Dignè ». Un opus de douze (12) titres tradi-moderne enregistré dans plusieurs studios de la capitale Guinéenne avec la participation de nombreux musiciens de la place. Soul Kakandé est un grand espoir de la musique tradi-moderne de la Guinée.
Staff de l’artiste

Notre rédaction s’est intéressée au jeune artiste Guinéen Leamsy. Il s’est livré à nous à travers cette interview.

Entretien :

1. Qui est LEAMSY et que signifie ce sobriquet)?

• « Ismael Kanté à l’état civil, LEAMSY pour les intimes, est un jeune artiste guinéen né en Côte d’Ivoire à Bingerville. Bien que Dominé par le rap, je donne libre cours à mon talent en m’exprimant aussi sur des sonorités RNB et Trap. Leamsy est la version renversée de mon prénom Ismael »

• Pourquoi avoir choisi de faire de la musique ?
• «J’ai choisi la musique tout d’abord parce que c’est une passion pour moi, aussi et surtout car j’ai grandi dans ce milieu. En effet, je suis d’un père percussionniste, un grand père et une tante (tutrice), tous artistes mandingues; pour moi, il s’agit plus d’un mode vie ». 

•  Tu as enregistré tes premières compositions musicales en 2017, mais ce n’est qu’en 2019, que tu as sorti ton premier clip intitulé (Motema) pourquoi avoir attendu 2 ans pour sortir ce premier projet ?
• «Honnêtement, je dirai que si j’ai attendu deux ans, c’est sans doute parce que les bonnes choses prennent toujours du temps (sourire) ». 

•  Tu es arrivé aujourd’hui dans un milieu qui est très discuté, surtout avec l’émergence de beaucoup de jeunes talents issus de la nouvelle génération, comment comptes-tu faire pour t’imposer dans ce milieu ?
• «Mes armes sont toujours les mêmes: TALENT – FLOW – et Surtout mon ÉQUIPE. Ca sera mon petit secret pour m’imposer ». 

• Ta polyvalence, tu la tires d’où ?
• «Ma polyvalence vient du fait que je sois un grand mélomane depuis toujours; j’écoute beaucoup différents styles de musique (rap d’abord, ensuite dance hall RnB et Mamaya ». 

• De nos jours, beaucoup d’artistes évoluent en auto production, en ce qui te concerne, es-tu déjà signé par un label ou tu es aussi dans l’auto – production ?
• « Je dirai auto production (mon équipe c’est ma famille); mais nous restons néanmoins ouverts à toute offre de Production intéressante ».

• LEAMSY aujourd’hui est un artiste méconnu du grand public pourtant tu as plusieurs sons disponibles sur Youtube comment tu expliques cela ?
• « Disons le TEMPS. Avec lui, la visibilité viendra. De mon côté, je fais ce que je dois au public ».

•  Quels sont tes projets musicaux à venir ?
• « L’équipe travaille sur le choix. Mais je choisirai 2 singles  DIARABI et LÈRIBIRIN ».

• Ton mot de la fin ?
• « Je remercie Guinée hit music, mon grand TASH, mon manager MADKA, ma famille et tous ceux qui me soutiennent. Je présente aussi mes sincères condoléances aux personnes qui ont perdu des proches dans cette crise politique et prie les dirigeants de mettre en avant la Paix et l’unité dans ce pays. Qu’Allah bénisse la Guinée ».

Questionnaire de Sow Chérif