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Djanii Alfa : son Ep ” les 7 jours de Bagdad” rentre déjà dans le Top 300 Deezer !

A peine dévoilé, l’EP du rappeur Guinéen Djanii Alfa intitulé “les 7 jours de Bagdad” à créé de l’enthousiasme sur les réseaux, (Posts, partages, Likes, commentaires…). C’est dans cette spirale positive, que l’auteur de l’œuvre a partagé une autre bonne nouvelle à ses fans, “Son projet est rentré dans le Top 300 Deezer, en occupant la 58ème place”.

Djanii Alfa – les 7 jours de Bagdad : le point sur ce surprenant projet musical !

La fête de la musique 2021 a été marquée par la sortie d’un Ep de 12 titres intitulé ” les 7 jours de Bagdad” du rappeur Guinéen Djanii Alfa. Il a choisi le timing juste pour dévoiler son projet, et ce qui est évident, le rappeur s’est fait plaisir (punchlines, égotrips..)


En attendant la sortie de son prochain album “Chef Rebel” Djanii Alfa a actualisé sa discographie musicale avec un projet tout feu, tout flamme!


On vous a ressorti une phrase par chanson de 9 titres sur les 12 disponibles.

Depuis 10 piges, je maîtrise le Showbiz… ! (GRENADE)
– Danser sur toi, comme si j’étais Jackson (Trucage)
– Je vous allume jusqu’à Paris, personne ne m’atteint à la cheville (Niamakou)
– Ceci, c’est le vécu d’une famille détruite, par Le silence d’une mère sur le crime d’un père(Le fruit du mal)
– Il n’y a pas de match amical chez nous (casques blues).
– Donner de l’amour soigner des peines. Réussir sa vie, fermer des gueules (Yebhete).
– On est là depuis le départ, pourtant le mensonge ne dure pas (Fidel Castro)
– J’ai le milliard dans ma poche, je suis le Boss (Milliard) .

On vous propose d’ écouter l’extrait Fidel Castro ⬇️

Bah Maliah/WhatsApp : +224 666 571417 / bah.maliah@gmail.com


Gazo & Ninho réunis en studio : le feat à venir !

Gazo & Ninho se sont retrouvés en studio pour enregistrer un titre. Quelques indices de cette rencontre se retrouvent déjà sur les réseaux. Même si ni le titre, ni la date de sortie n’ont été dévoilés.

Il faut patienter un peu encore, pour connaître quel genre de chanson, ces 2 poids lourds de la musique urbaine Française, nous ont concocté. Drill ou pas, affaire à suivre.

Tendance Youtube – Guinée (semaine): le clip Trône Tigui d’Azaya toujours N°1 (découvrez le Top 10)

La tendance Youtube concernant les clips vidéos (TOP SONGS) regardés dans la zone spécifique de la Guinée la semaine du 14 au 20 juin est connue:

Découvrez le Top 10 :
1 – Trône Tigui d’Azaya – 40 mille vues
2 – Call me Police de Balla Moussa ft Navigator- 24, 7 mille vues.
3- Abara Yirendeli de Tenin Diawara- 22, 8 mille vues
4 – Sabou No Wely de Saifond – 20,5 mille vues
5 – Femme Battante de Mimi Payapaya – 18,6 mille vues.
6- Poullosophe de Straïker11, 4 mille vues.
7 – Hombo Wadouma de Zaga Boy 11,7 mille vues.
8 – Me ya Go Born de Navigator- 10,8 mille vues
9- Foutah d’Hezbo Rap – 10,4 mille vues
10 – All Star Hommage à Navigator- <10 mille vues.

Saouro & Mc Freshh ont balancé du lourd – “Barthé” (Clip disponible)

Barthé” le clip de la collaboration entre Saouro & Mc Freshh a été dévoilé ce 19 juin sur Youtube. Les rappeurs ont balancé du lourd dans cette collaboration musicale.

Clip à regarder ⬇️⬇️⬇️

Lams Diangui Famy a dévoilé son clip ” A Sepaye”.

La nouveauté musicale du chanteur Lams Diangui Famy est axée sur la sortie de son clip ” A Sepaye” ce 19 juin sur Youtube. Une chanson d’amour chantée en langue Poular par cet artiste de la musique Pastorale Guinéenne .

À regarder ⬇️⬇️⬇️

Découverte : Zoom sur Enzo Black & son freestyle Pidji Bouyi (à découvrir) !

Le Zoom de notre rédaction est focalisé sur Enzo Black – un jeune rappeur Guinéen de la nouvelle génération, qui vient de sortir un gros freestyle Rap ce 19 juin sur Youtube.

Freestyle – Pidji Bouyi

Enzo black de son vraie nom Bah Talibé est un jeune chanteur née le 3/11/1997 dans les banlieues de la commune de Ratoma – Cosa (Conakry).

C’est en 2016, qui a commencé la musique par le Rap, il a sorti quelques titres en solo et des featurings. Donc après cette période d’essai plutôt réussi, Enzo Black décida de faire carrière dans la musique.

En 2018, il a sorti un son de rap intitulé “Coup de blues” un son qui parle de sa vie et son ambition musicale, c’est à travers cela, qu’il a invité par des artistes Nigerians ( badness ft Valentine) & Ghanéens (danse to night ft Fancy) pour des collaborations.

Ce n’est qu’en 2020 que le jeune rappeur ait pu trouver un manager et ensemble, ils ont décidé de réaliser une mixtape de 12 titres avec beaucoup de genres musicaux, qui sont entre autres composés en Français- Anglais et les langues du pays.

Soulby THB -CVDB Ep 3 : “Jamais tapé poteau” (freestyle à écouter).

Le rappeur Soulby THB a lâché l’épisode 3 de sa série de Freestyles de l’Ep CVDB (Ça vient du bled)! Le jeune rappeur s’est défoulé sur l’instru durant 2mn 14 secondes.


À écouter ! ⬇️⬇️⬇️

Rap – la Nouvelle génération a fait fort dans leur collaboration “Doucement” (clip disponible).

Malaikan, Shakal, Thuny Vamos, Neezy … se sont entre autres les rappeurs de la nouvelle génération qui se sont réunis pour faire du lourd (Punchlines, egotrip…) dans le clip “Doucement”, actuellement disponible sur Youtube.

La FECEG « nous interpellons l’Etat afin qu’il puisse lever les restrictions sur le secteur du spectacle vivant (…) ».

La Fédération des Entreprises Culturelles et Economiques de Guinée (FECEG) était devant les journalistes ce 18 juin à la maison de la Presse (Kipé – Conakry). Il était question pour les responsables de cette organisation de s’exprimer sur les mesures édictées par le gouvernement dans la lutte contre la Covid et l’impact des pertes économiques subies par le secteur du spectacle vivant en Guinée.

Une idée Générale sur la FECEG :  A PROPOS DE LA FECEG La Fédération des Entreprises Culturelles et Economiques de Guinée (FECEG) est une organisation patronale regroupant à date, une quarantaine d’entreprises issues du spectacle vivant et de la production phonographique. Elle a pour mission principale de défendre les intérêts de sa corporation et d’aider à la structuration du secteur du spectacle vivant et de la production phonographique. Contact Presse feceg2021@gmail.com Tel : 620861779 DECLARATION DU FECEG .

 Le Constat de la FECEG :

Confronté à un effondrement global de son économie, le secteur du spectacle vivant et de la production phonographique doit pouvoir se relever et survivre aux différentes crises qui se sont succédées en Guinée. La crise du COVID, dernière en date, est en train d’avoir raison d’un secteur déjà fragile et peu soutenu par les autorités compétentes.

En effet, aucune véritable subvention n’est venue la soulager. Les mesures sanitaires édictées par le gouvernement, malgré le laisser aller dans leur application, ont toujours fait l’objet d’un respect scrupuleux des entreprises culturelles qui s’y sont soumis. Cependant, le prolongement de ses mesures in fine met en danger notre corporation et les milliers d’emplois déjà précaire qu’elle regorge.

Au vu de la tendance baissière de ces dernières semaines, nous invitons donc le gouvernement à lever ses mesures qui finissent par être contre productives et qui nous ont longtemps laissé sur le banc de touche. Dans le but de sauver le dernier quater de la saison culturelle 2021 et de mettre en place un plan d’action de relance du secteur, la FECEG se réunira les 29 et 30 juillet pour réfléchir à des voies et moyens pouvant sortir notre corporation de cette léthargie.

Déclaration de la FECEG

Au cœur de la chaine de valeur des industries culturelles et créatives, les producteurs de spectacles et de musique subissent depuis la crise du Covid-19, des pertes énormes qui ont brutalement freiné l’élan de reprise qui se profilait, après la crise d’Ebola et les différentes crises sociales.

En dépit des pertes immenses, nous avons toujours respectés les mesures sanitaires édictées par le gouvernement. Il faut rappeler que depuis le début de la crise, des dizaines d’entreprises se trouve directement impactés par l’annulation des spectacles et ont perdu des sommes considérables évalués à plus de 6 milliards de nos francs guinéens. Cela sans compter les pertes indirectes, liées à l’absence de scènes des artistes, à la perte de revenu des employés du secteur du spectacle vivant et de la musique, à l’absence d’entrées pour nos différentes entreprises et celles de nos fournisseurs (Artistes sonorisateur, restaurateurs, agences de voyage, vidéastes, petits vendeurs, etc).

Tout cela nous l’avons subi et continuons à le subir sans aucune aide. Même si l’état a promis un dédommagement partiel, à une petite partie des entreprises culturelles stoppé dans leur élan par le décret de mars 2021. Nous attendons toujours. Cependant, dans le souci de préserver nos entreprises, nos emplois qui nous permettent de subvenir aux besoins de nos familles, nous interpellons l’Etat afin qu’il puisse lever les restrictions qui pèsent sur le secteur du spectacle vivant. L’enjeu crucial aujourd’hui est de parvenir à minimiser l’impact et l’ampleur de ces pertes dans la durée, à préserver la capacité d’investissement et relancer un secteur déjà laisser pour compte afin de faire rayonner notre culture qui nous est chère.

C’est pourquoi les producteurs que nous sommes, entende organiser deux journées de concertations, afin de déposer un mémorandum auprès des autorités, pour qu’il puisse nous accompagner à déployer des mesures transverses qui permettront de sauver le secteur et des milliers d’emploi déjà précaires. En outre, nous appelons le gouvernement à mettre en place un plan d’aide directe au bénéfice des TPE et PME du secteur, dont le modèle est incompatible avec les mécanismes de prêts. Ce n’est que dans ces conditions que la production de spectacle et de musique, saura relever le défi du rayonnement de notre culture et l’image de notre pays sur la scène nationale et internationale. Vive la culture !!Vive le Feceg !! Vive la Guinée. 

En conclusion :

La FECEG qui se veut être un interlocuteur privilégié des pouvoirs publics et acteurs de la culture espère que son appel à la levée des restrictions se fasse dans les plus brefs délais, pour permettre à des dizaines d’entreprises de reprendre leur souffle.

Saadu s’affirme avec un magnifique clip « Djomba Naati » (à découvrir)

Saadu s’affirme avec un magnifique clip « Djomba Naati » (à découvrir)

Saadu est un jeune artiste musicien Guinéen signé sous le Label Tera Music. Pour leur première expérience, Saadu a fait un mélange artistique entre tradition et modernité pour chanter en langue poular le bonheur du mariage.

Nous vous invitons à regarder le clip

Black Bonson a réalisé son clip « Dieu est Grand » dans les rues de Paris (à découvrir).

Black Bonson a fait fort dans la réalisation du clip de son tube « Dieu est Grand ». L’artiste Guinéen a choisi les rues Parisiennes pour faire le tournage de son œuvre, le tout est à découvrir dans ce formidable clip vidéo, dévoilé ce 18 juin sur sa chaîne Youtube.

La musique mandingue, un ciment culturel ? (RFI MUSIQUE)

(Un article de Bertrand Lavaine – RFI MUSIQUE)

Le Mali et la Guinée ont donné au monde quelques-uns des artistes africains les plus en vue, dans un registre aux couleurs musicales et vocales spécifiques, celles de la culture mandingue aux racines plus que millénaires. Septième volet de la série consacrée aux grands courants musicaux d’Afrique sur RFI Musique.

Sur une face entière du 33 tours, puis sur l’autre jusqu’au dernier sillon, tout au long d’une seule et même pièce musicale de 28 minutes, Mory Kanté livre un récit tantôt chanté tantôt parlé. Soundiata, conte l’exil du “grand Africain qui fut jadis le fondateur et le souverain de l’empire du Manding” (sic), peut-on lire au verso de la pochette du vinyle enregistré par le Rail Band à la suite de sa tournée au Nigéria en 1975.

Ce disque appartenant à une série baptisée “folk-rail”– et qui précise que l’orchestre se produit “tous les samedis à 21h30 au jardin du Buffet-Gare” à Bamako – rappelle la dimension à la fois culturelle et historique que peut jouer la musique dans cette région d’Afrique de l’Ouest. Cinq ans plus tôt, alors qu’il faisait ses débuts avec le même groupe, Salif Keita avait, lui aussi, rendu hommage au glorieux monarque et lointain aïeul.

Huit siècles après l’épopée de Soundiata Keita (aussi orthographié Sundjata ou Sundiata), l’influence laissée par ce personnage majeur s’étend sur un vaste territoire qui se moque des frontières politiques héritées de la (dé)colonisation. Si le centre de gravité de l’aire mandingue se trouve au Mali, la zone comprend aussi tout ou partie des États voisins : le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Guinée, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire.

Kora, balafon et ngoni

Sur le plan musical, certains éléments traditionnels sont partagés par les uns et les autres, sans pour autant être présents de façon uniforme. À commencer par les instruments. L’emblématique kora et ses 21 cordes, tout d’abord, avec laquelle se sont illustrés notamment Sidiki Diabaté et Djelimady Sissoko : auteurs d’un disque de référence en 1970 baptisé Cordes anciennes, les pères de Toumani Diabaté et Ballaké Sissoko, qui brillent à leur tour aujourd’hui avec cette harpe africaine, ont été des membres éminents de l’Ensemble instrumental national du Mali né au lendemain de l’indépendance. Ils ont aussi accompagné le chanteur guinéen Sory Kandia Kouyaté, ambassadeur de la culture mandingue dans le monde entier dès la fin des années 50 avec les Ballets africains de Fodebo Keita.

Version ouest-africaine du xylophone, entendu notamment en Guinée et au Burkina, le balafon appartient lui aussi au patrimoine régional. Il est même, raconte la légende, un héritage direct du règne de Soundiata Keita et occupe donc un rôle central dans la musique telle qu’elle s’est transmise au fil des siècles. Le ngoni, autre cordophone, et les percussions comme le djembé sont également des vecteurs au rôle ancestral d’un genre “globalisé” sous l’appellation de musique mandingue, convient Habib Koité, l’un des artistes maliens les plus actifs à l’international depuis trois décennies.

L’expression, consacrée dans le milieu de la world music, relève sans aucun doute de la simplification, avec son inévitable cortège de critiques légitimes, mais elle n’en reste pas moins utile et tout de même pertinente : “C’est juste une clé pour ouvrir une porte sur toutes les musiques de l’espace qui couvre le Mali et les pays voisins. Et une fois qu’on est entré dans la pièce, on va trouver toute une diversité de styles”, poursuit le lauréat de l’édition 1993 du prix Découvertes RFI.

“Quand tu entends un rythme bara, tu sais que ça vient de Ségou ; le takamba, c’est un rythme songhaï ; au pays Senoufo, ça n’a rien à voir avec le reste du Mali”, explicite le quinquagénaire qui a contribué à décloisonner ces spécificités ethniques à travers ses albums personnels et les multiples projets auxquels il a participé.

La démarche artistique d’Habib Koité s’inscrit dans la continuité de l’entreprise recherchée par les autorités du jeune État après 1960. Jusque-là, “la musique étant réservée uniquement à la caste des griots, tout autre jeune qui se dirigeait dans cette voie était considéré comme un délinquant, un amuseur public”, rappelle Sorry Bamba dans son autobiographie De la tradition à la Word Music (1996), ouvrage qui revient sur les différentes phases du processus de mutation appliqué à l’expression musicale, tant dans sa forme que dans sa nature sociétale.

L'”authenticité” guinéenne

Le ton est en premier lieu donné par la Guinée, alors qu’elle vient de quitter le giron français en 1958 et se retrouve mise au ban par l’ex-puissance coloniale. Pour susciter un sentiment national et l’adhésion de la population, le président Sékou Touré s’empare de la culture comme un outil destiné à mettre en valeur une identité en rupture avec l’influence occidentale.

Au nom d’une politique dite “de l’authenticité”, “de nouveaux orchestres et troupes artistiques sont créés dans chacune des 34 régions administratives de Guinée. Les musiciens de ces orchestres régionaux sont formés par les orchestres nationaux et ont été chargés par le gouvernement de créer de nouvelles chansons et des styles musicaux à la fois adaptés à leurs régions et pertinents au regard de la nouvelle ère politique et sociale”, écrit l’universitaire australien Graeme Counsel dans son article The Search for Authenticité in a Global Age : Artists and Arts Policy in Francophone West Africa (2008).

La mécanique permettant la modernisation du patrimoine est en marche. Émanations du Syli Orchestre National, les groupes phares de Keletigui et ses Tambourinis et de Balla et ses Balladins mènent la danse, avec entre autres les Amazones de Guinée et le Bembeya Jazz qui compte dans ses rangs le guitariste Sekou Diabaté et accueille plus tard le jeune chanteur prodige Sékouba Bambino.

Du Mali à la Côte d’Ivoire

Le Mali, après avoir twisté au début des années 60, s’inspire de l’exemple guinéen. Des compétitions culturelles nationales sont organisées et des groupes voient le jour dans les circonscriptions administratives qu’ils représentent. Objectif : puiser dans le folklore pour l’adapter à son époque, mais aussi servir les intérêts du régime de Modibo Keita.

Ce mécénat d’État, puisque les musiciens sont souvent fonctionnarisés, produit ses effets : toute une génération d’artistes éclot à travers le pays. La guitare prend une place nouvelle, s’inspirant des voix et du balafon. Les schémas traditionnels n’ont plus la même pesanteur, la musique n’est plus l’exclusivité des griots.

L’ampleur du changement devient visible à partir de la fin des années 70, lorsque nombre de musiciens maliens fuient le régime militaire de Moussa Traoré et rejoignent Abidjan, en Côte d’Ivoire. Là-bas, ils retrouvent d’autres instrumentistes des pays voisins eux aussi attirés par l’énergie qui commence à se dégager de la “Manhattan des tropiques”.

Profitant de la proximité de Lagos, au Nigeria, l’industrie musicale y est en plein essor, la créativité exacerbée. La capitale économique ivoirienne sert de rampe de lancement vers le marché européen, à l’image de Mory Kanté dont le tube Yeke Yeke en 1988 a un goût inédit. En quelques années, les opportunités se multiplient pour le Malien Salif Keita, le Guinéen Manfila Kanté, le Burkinabé Amadou Ballaké…

L’intérêt porté à cette musique hors du continent alimente sur place le phénomène. Tel un trésor soudain découvert, le Mali est l’objet de toutes les attentions dans la décennie suivante : Ali Farka Touré (que le réalisateur américain Martin Scorcese met en avant en 2003 dans son long-métrage Du Mali au Mississippi), Toumani Diabaté, Lobi Traoré, Idrissa Soumaoro, Boubacar Traoré, Kasse Mady Diabaté, Amadou et Mariam entament des carrières internationales difficiles à imaginer dix ans plus tôt. Et les femmes gagnent en visibilité, sous l’impulsion d’Oumou Sangaré, Nahawa Doumbia et Rokia Traoré.

Musique mandingue contre culture mondialisée

Insensiblement, toutefois, un décalage se fait jour, entretenu par les sollicitations extérieures qui tendent à déconnecter les artistes de leurs compatriotes, et en particulier de la jeunesse – près de la moitié des 20 millions de Maliens ont moins de quinze ans et les proportions sont similaires chez leurs voisins.

Ceux qui ont tout à coup les faveurs du public occidental, comme le Burkinabé Victor Démé révélé en 2008 ou la Malienne Fatoumata Diawara en 2011, ont dans leur pays une notoriété nettement moindre sinon nulle. Bien qu’il soit demandé en permanence en Europe ou aux États-Unis, Habib Koité reconnaît volontiers qu’il lui serait impossible de remplir le stade de Bamako, contrairement aux stars locales des musiques urbaines.

Même constat en Guinée, où le guitariste Moh ! Kouyaté, autrefois colistier de Ba Cissoko, cherche à contrer la tendance avec le collectif Guinea Music All Stars pour conjuguer le passé au présent. Le rouleau compresseur de la culture mondialisée va-t-il tout écraser sur son passage ?

C’est oublier l’époque, pas si lointaine, où la mode des rythmes cubains a submergé toute l’Afrique de l’Ouest, sans affaiblir a posteriori ses fondamentaux. La musique mandingue possède une faculté de résilience qui va de pair avec sa capacité à se régénérer.
 

La Playlist

 

Habib Koité Namania (2007)

Boubacar Traoré Kanou (2005)

Sekouba Bambino Africa Djala (2020)

Sona Jobarteh Jarabi (2020)

Lobi Traoré Yo Ya Yo (2005)

Manfila Kanté Diniya (1990)

Bassekou Kouyate & Ngoni Ba Sira Fen (2015)

Ali Farka Touré et Toumani Diabaté Simbo (2005)

Sorry Bamba Sayouwé (La Fête Du Bolo : Année Nouvelle) (2010)

Nahawa Doumbia Mangoni (1993)

Amadou et Mariam Beaux Dimanches (Dimanche à Bamako) (2005)

Kandy Guira feat Alif Naaba Vie chère (2021)

Victor Démé Hine Ye Deli Le La (2008)

Moh Kouyate T’en vas pas, ça va pas (2013)

Amadou Balaké Balaké (2015)

Fatoumata Diawara Bissa (2011)

Cheick Tidiane Seck Sabaly (2008)

Salif Keita Folon (1995)

Hawa Boussim Dolala (2020)

Ba Cissoko Badinia (2009)

Kady Diarra Mousso (2021)

Mory Kanté Ye Ke Ye Ke (version originale) (1984)

Idrissa Soumaoro Bô Kolo (2010)

Oumou Sangaré Fadjamou (2017)

Soul Bang’s N’na Lé (2019)

Rokia Traoré Sara (2003)

Samba Touré Kadhogole (2011)

Ballake Sissoko et Baba Cissoko Sewa (2019)




Oudy 1er : son clip ” Piler le Foutou” enfin dévoilé !

Après plusieurs reports, l’artiste Oudy 1er a enfin décidé de dévoiler son clip ” Piler le Foutou”. Une oeuvre sur laquelle, le Dj mannequin a beaucoup communiqué sur les réseaux.

Clip à regarder ⬇️⬇️⬇️

https://youtu.be/m-PnfKKmL3c