M’baye Aissatou Fall alias Lefa, administrateur général de l’ONG Guinée Challenge qui organise le festival Lassiry graffiti (3ème édition du 15 au 25 décembre) a répondu à nos questions.
Parles-nous du festival Lassiry graffiti ?
- Le festival Lassiry graffiti d’abord la signification, Lassiry c’est en Sousou qui signifie digne fils. Donc Lassiry graffiti signifie que les dignes fils de la Guinée sont en train de la rendre propre. Ce festival est un festival fédérateur qui essaye de rassembler le peuple autour d’un idéal qui parle du bien être de tous, mais aussi, on part au-delà de ça, parce qu’on se met dans l’engagement citoyen, avec les jeunes et après on fait parler les murs, quand il y a une préoccupation nationale par exemple des maladies et autres.
- Nous utilisons les graffitis pour faire la sensibilisation, nous savons tous, que près de 70 de la population est analphabète, donc ne savent pas lire mais grâce à des graffitis, ils peuvent comprendre le message autrement.
Quel est l’impact de ce festival ?
- Le festival à beaucoup d’impacts, le premier impact est que le festival est engagé socialement en nettoyant les coins, on essayent d’éliminer les points, c’est à dire les dépotoirs qui ne sont pas dans les normes dans les quartiers. Après on place les images qu’il faut pour dire aux gens d’arrêter de jeter les ordures n’importe comment, on appelle ça de l’éducation citoyenne. Au-delà de ça, pendant le festival, on offre beaucoup d’opportunités aux jeunes en bénéficiant des formations qui pourront leur permettre d’exceller dans ce qu’ils font.
- Nous avons déjà étudié le terrain, on connaît la demande, donc nous créons l’offre et on met ça à la disposition des jeunes. Le festival permet aussi aux jeunes entrepreneurs d’exposer leurs produits et le vendre sur notre plateforme.
- Du côté artistique, le festival permet aux artistes de booster leur carrière.
-Qu’est-ce que la musique et le slam font dans un tel festival ?
- Notre activité principale c’est le graffiti, mais puisque nous évoluons dans le milieu urbain, et l’objectif aujourd’hui c’est de faire comprendre aux jeunes que nos différentes activités vont de pair s avec ce que nous faisons. En parlant de graffiti, tu vas forcement parler de musique, de danse, de slam et autres.
- Donc nous on essaye de donner l’opportunité à tous ceux qui sont dans le mouvement là à venir s’exprimer dans notre festival, à travers des formations, des ateliers et des scènes.
- Le slam c’est le maître des mots, nous avons besoin de soigner les gens avec le slam, et on permet aussi aux jeunes qui évoluent dans ce milieu à exceller dans ceux qu’ils font.
Le planning du festival (date & lieux) ?
- Pour cette année, le festival c’est du 15 au 25 décembre, à la maison des jeunes de Nongo précisément, mais les activités sont déconcentrées avec nos différents partenaires comme le centre culturel Franco-Guinéen, le studio Kirah, la bibliothèque du jardin de 2 octobre avec Harmattan Guinée et la maison de jeunes.
- Donc y’a des formations qui vont se tenir hors de la maison des jeunes. Pour le graffiti et l’assainissement, c’est prévu au quartier Nongo et les expositions et spectacles vont se tenir dans la maison des jeunes de Nongo.
Propos recueillis par Mohamed Chérif