Interview- Thomas Fallet (l’amoureux du Djembé) : mon attachement à la Guinée s’explique…

L’ artiste Français Thomas Fallet a répondu aux questions de notre rédaction. Et avec lui, nous avons fait le point sur ton actualité musicale, son attachement à la Guinée, son amour pour le Djembé…

– Présentation.

<< Je m’appelle Thomas Fallet. Je suis musicien percussionniste virtuose. Mes deux instruments de prédilection sont le djembé et les dununs (tambours d’accompagnement munis de cloches en fer)>>.

 – Que représente le Djembé pour toi ?

<<Dans le mandingue, le djembé est un instrument très important. C’est même l’instrument roi des percussions africaines. Car à la vérité, on ne peut traditionnellement pas faire le mariage, ni même aller travailler dans les champs, par exemple, sans que les tâches quotidiennes ne soient rythmées par le djembé et les dununs.

Le djembé symbolise également l’aspect social des choses,  et représente tout simplement la joie de vivre. C’est une communication non verbale, un langage à part entière, sans compter  que chaque rythme a son histoire. Le fait de jouer du djembé peut aussi être considéré comme une forme de résistance à l’oppression ambiante.>>

   – Comment expliquer ton attachement à la Guinée ?

<<Mon attachement à la Guinée s’explique par un amour inconditionnel de ses coutumes et de sa tradition musicale, laquelle est extrêmement riche en polyrythmies complexes et élaborées>>.

     – Quelle est ta particularité artistique ?

<<Ma particularité artistique se caractérise par un jeu de djembé puissant, construit, rapide, incisif, voire agressif dans le bon sens du terme, c’est-à-dire aussi spectaculaire que dynamité>>.

   -Comment vis-tu ton art en cette période de crise sanitaire?

<<Que l’on me permette ici de rappeler que la crise sanitaire que nous traversons a provoqué un effondrement sans précédent de l’activité économique mondiale. Il s’agit là de la plus grave récession connue depuis 1929.

En tout état de cause, les opportunités musicales se raréfient, la fatigue devient parfois pesante, mais il n’en demeure pas moins que nous devons garder une  confiance absolue en l’avenir. Nous pourrons très bientôt, je le crois, reprendre nos activités tout à fait normalement, et ce, dans le strict respect des mesures barrières contre la Covid-19>>

   – Parles – nous de ton projet artistique intitulé “La Pyramide”? (Son contenu, sa réalisation)

<<Le projet que j’ai décidé d’intituler “projet pyramide” est pour ainsi dire un enchaînement de sept rythmes traditionnels, comprenant de nombreuses phrases de solo djembé, quelques  variations aux dununs, mais également quelques breaks joués à l’unisson par les djembés et les dununs. Cet audacieux projet devrait bientôt voir le jour, de sorte que seules les séances de mixage  restent à organiser et à  parachever. Étant très exigeant musicalement, je cherche toujours à avoisiner la perfection>>.

 – Qu’est-ce qui a inspiré ce titre ” La Pyramide” ?

<<Ce qui m’a inspiré ce titre du nom de “Projet pyramide” n’est rien autre chose que la manière dont la construction progressive des pyramides d’Égypte a été élaborée. De fait, on peut très bien transposer cela aux rythmes, c’est-à-dire commencer par jouer un rythme lent, lequel posera les bases, les premières fondations, puis en jouer plusieurs autres jusqu’à atteindre un certain point d’acmé musical (plus rapide et plus technique. En d’autres termes, il s’agit  d’un rythme plus poussé, mais aussi plus travaillé que les précédents). C’est une sorte de grand final au sein duquel la virtuosité du djembéfola tend à se développer plus complètement>>

    – À quand sa sortie officielle ?

<<La sortie officielle du “Projet pyramide” est normalement prévue dans trois semaines environ. Mais là encore, il m’est impossible d’être catégorique, tant le travail d’édition et de mixage s’avère colossal>>.

    – À quand ton retour en Guinée ?

<<Je compte séjourner de nouveau en Guinée au cours de l’année 2022 (sans doute au mois de mars ou au mois d’avril)>>.

     –  Ton mot de la fin …

<<Nous ne pourrons sortir de cette crise sanitaire que grâce au respect et au civisme de tout un chacun. Ainsi entrevoirons-nous le bout du tunnel et pourrons-nous organiser davantage d’événements artistiques>>