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Interview – Seyni Yeliba : il clame la paternité des sonorités Africaines dans le Reggae.

Le Guinéen Seyni Yeli, l’un des précurseurs d’un Reggae aux identités Africaines, réclamant d’ailleurs,  la paternité des sonorités Africaines  dans le Reggae “….” a répondu à nos questions.

Présentation:

“Je suis Seyni Kouyaté, je suis né en Guinée précisément à Madina Woula dans la préfecture de Kindia. Je suis parti de la Guinée pour la Côte D’Ivoire très jeune. C’est de la Côte D’Ivoire que je suis venu en France et actuellement je vis en France. Je suis d’une grande famille Kouyaté du Mandingue de la Guinée”.

2) Expliquez nous vos débuts dans la musique, comment cette passion est née en vous?

Mes débuts dans la musique… Qui dit Kouyaté, dit musique, donc c’est dès mon enfance, on naît Kouyaté on ne devient pas Kouyaté. La musique n’est pas qu’une passion pour nous les Kouyaté c’est un métier donc je suis né dans la musique.

3) Les moments les plus marquants de votre carrière ?

Il y en a eu tellement d’abord avec la troupe “L’ensemble Koteba D’Abidjan” de Souleyman Koly où j’ai composé des musiques théâtrales, en suite quand j’ai commencé ma carrière solo en France dans les années “90” avec un grand succès. Autres moments, c’est le jour où j’ai joué devant ma Maman dans mon village à Madina Woula où il y avait beaucoup de Madina Woulaka (habitants du village). Il y en a eu tellement que j’invite vos abonnés à aller sur YouTube ou Google taper Seyni Yeliba.

4) Quel regard portez vous sur l’évolution de la musique guinéenne en générale ?

Il faut savoir que les générations ont changé, quand moi je quittais la Guinée, la génération d’alors faisait une musique qui se portait partout en Afrique, et la genération qui a suivi n’etait pas contrôlée, elle est un peu  partie en derive chez certains. Il faut vraiment que les jeunes Guinéens mettent en tête que c’est le sérieux qui est bien, il faut beaucoup travailler, quand on travaille, on a des bons résultats.

5 ) Selon vous, qu’est-ce qui manque à cette génération ?

Je dirais l’encadrement, quand je parle de l’encadrement dans la musique je veux bien parler des promoteurs et des organisateurs de spectacle, et pour l’artiste c’est aussi le management sur sa communication, qu’il ne dérive pas dans des mauvais messages, comme on l’entend souvent chez certains. Il faudrait qu’on mette aussi à la disposition des artistes des salles de concert et des espaces de spectacle, je veux bien parler du rôle du gouvernement surtout le ministère de la culture qui devrait vraiment se réveiller pour cette nouvelle génération. Apporter des nouvelles sonorités à la musique et non des sons casseroles parce-qu’il y a beaucoup de sons casseroles qui sortent parmi les artistes guinéens, et des sons comme ça ne peuvent pas être internationalisés. Voilà tout ce qui manque dans le pays, on devrait vraiment former des jeunes ingénieurs de son et des managers.

6 ) Vous ne parvenez toujours pas à vous produire en Guinée comme vous le faites ailleurs, cela est dû à quoi ?

Biensur que je me produits en Guinée, c’est parce que les choses ne sont pas bien faites chez nous que je ne vois pas un journaliste comme toi à mon concert en Guinée. Et pour  information,  il y a la structure Med’Art Prod en collaboration avec Tidjan World Music, qui  va organiser un festival Reggae en Guinée au mois d’octobre et moi Seyni Yeliba, je serais parmi les artistes programmés pour la prestation. Sinon, se produire en Guinée je n’attends que ça au niveau des promoteurs, je tourne un peu partout et pourquoi pas en Guinée.

Donc aux promoteurs Guinéens d’oeuvrer pour que Seyni Yeliba puisse venir jouer en Guinée. Moi seul j’ai fais le pas en jouant au centre culturel Franco-Guinéen à Fougou Fougou, chez moi à Madina Woula et j’ai aussi offert un concert gratuit à la jeunesse de Lansanayah où j’ai construits pour mon père paix à son âme.

7 ) Avez vous des projets artistiques pour la culture Guinéenne ?

Oui l’année à laquelle je vais rentrer chez moi pour le reste de ma vie, j’aurai bien des projets artistiques en Guinée, par exemple former des jeunes leur donner des bonnes directives musicalement parlant et je compte faire un studio dans mon village natal à Madina Woula. Je compte aussi faire une tournée dans toute la Guinée avec les artistes locaux du pays avec lesquels je ferais des featuring et d’autres projets viendront se rajouter à ceux-là car je compte vraiment participer à la formation de mes frères.

– Le mot de la fin pour la Guinée et pour le site:
En cette période de pandémie pour la Guinée, je dirais de respecter les gestes barrières et restons confinés à la maison et merci au site Guinée Hit Music pour cette interview et surtout à toi d’ailleurs, donc longue vie à votre site à vos abonnés et à toute l’équipe. Comme on le dit chez nous “Wontanara”.

Interview réalisée par Kekoura Kourouma

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