Interview – Balla Moussa Condé : une touche de réussite sur Enicem, Instinct, Azaya …

Dans notre série d’interviews, cette fois-ci, nous avons échangé avec un homme de l’ombre au travail efficace. Balla Moussa Condé, manager d’artistes et jeune entrepreneur, est un maillon fort de la culture Guinéenne.

Présentation:
Balla Moussa Condé – Manager d’artistes- Jeune entrepreneur. A la base je suis informaticien de profession, multi certifié Microsoft.

 – Tout d’abord, quels sentiments gardes-tu de ta collaboration avec Azaya comme manager ?
c’est des sentiments de satisfaction et de joie qui m’ont animé durant notre collaboration et j’avoue qu’il a un immense talent.

3 – Les causes de votre rupture ?
– je n’ai pas de commentaire à faire.

4 – En tant que manager, tu as une grande part dans le retour gagnant d’instinct Killlers, comment expliques- tu cette réussite.
J’ose croire que la réussite est au bout des efforts, donc c’est normal que le groupe soit revenu en force car le plan de gestion et de développement de carrière a changé et les gars ont une autre vision, c’est ce qui s’est résulté par le succès et il faut reconnaître que l’on est loin d’atteindre notre objectif, qui n’est autre que le marché international notamment la sous-région dans un 1er temps.

 

5 – Un travail efficace sur le terrain, quels sont tes atouts en tant que Manager?
Sincèrement, je ne saurais vous dire mais, je suis déjà un très grand fan de la musique Guinéenne, d’où l’idée de devenir ingénieur du son, m’animais depuis le lycée raison pour laquelle, aujourd’hui je parviens à jouer le rôle d’ingénieur du son au studio pendant les séances de prises et d’arrangements de la plupart des morceaux de mes artistes.
Ensuite, je suis un informaticien certifié en développement web, ceci dit que je maîtrise parfaitement l’internet pour mieux promouvoir mes artistes sur internet notamment sur les réseaux sociaux et sur d’autres plateformes numériques pour booster leurs œuvres musicales. Je dispose également d’une bonne connaissance en infographie ce qui me permet aussi de travailler sur les visuels de mes artistes afin de soigner leur image sur internet d’ailleurs je suis responsable d’une société de communication.

6 – Tu as une autre casquette de jeune entrepreneur, parles- nous en ?
Évidemment, comme je l’ai dit ci-haut, je suis un entrepreneur qui évolue dans le domaine de l’informatique dont j’ai créé une société qui se nomme ENICEM (Entreprise d’informatique, de Communication, d’événementiel et de Management) basée à Kipé au centre émetteur près du lycée Kipé (Commune de Ratoma)

7- Quelle présentation, peux tu faire de ton entreprise Enicem ?


Enicem est spécialisée dans l’expertise et le développement des concepts numériques, de publicité, de management et d’événementiel capable de répondre à tous les besoins de prestations liées au numérique et l’organisation des manifestations. Nous disposons des équipements de dernière génération, nous permettant d’offrir des services de qualité à nos clients dans un meilleur délai.
Nous disposons d’une salle de shooting photo et vidéo, d’un studio d’enregistrement live, d’une salle de montage vidéo pour les spots publicitaires, mais aussi pour permettre de diffuser les événements en direct sur les réseaux sociaux, d’une salle de sérigraphie et de sublimation pour les marques sur stylos, impression sur T-shirts, casquettes etc…, d’une imprimerie numérique et offset pour tous les besoins d’impression tels que les panneaux publicitaires, les branding de véhicules, les affiches grands formats, les kakémonos, les dépliants bref tout ce qui va dans le sens de la communication visuelle et tous les équipements sont sur place.
Nous faisons également du booking à l’international (médias et artistes)

8 – Quel est l’apport d’Enicem dans l’émancipation de la culture Guinéenne ?
Notre domaine de management artistique s’est fixé pour objectif la valorisation et la promotion des artistes Guinéens afin de leur permettre de vivre de leur œuvre et se faire une place au pays et à l’international. Nous les accompagnons tout au long de leur carrière en mettant en place des stratégies durables.
Nous voulons également permettre aux autres acteurs culturels d’imprimer tous les supports de communication de leurs activités moins chère chez nous à ENICEM d’où l’idée de créer cette entreprise, étant moi même opérateur culturel.

9- Quelle appréciation, fais tu de la musique Guinéenne actuellement et quelles sont tes pistes de solution ?
– Je dirais que la musique Guinéenne commence à retrouver son chemin avec cette nouvelle génération de manageurs qui se battent corps et âmes pour exporter cette musique, qui est longtemps restée absente sur le marché international et cela est dû à un manque d’accompagnement de nos artistes d’une part et d’autre part de la mauvaise gestion de certains artistes qui sont parfois très difficile à gérer parce que certains artistes Guinéens ont des objectifs très limités dès qu’ils commencent à avoir un sucées national, ils sont beaucoup plus préoccupés par les petits plaisirs que de suivre leur plan de développement de carrière. Ils ont surtout du mal à se faire gérer, voilà aujourd’hui, on retrouve la plupart des artistes Guinéens, producteurs, arrangeurs, bookeurs, organisateurs, c’est eux même qui administrent leurs plateformes digitales, ce qui est très déplorable car ils ne maîtrisent pas du tout, ces domaines, voilà pourquoi ils sont parfois rattrapés par leur manque de professionnalisme dans certaines publications ou communications ratées.
De la manière dont le manager ne prendrait jamais le micro à la place de l’artiste, c’est de la même manière, que l’artiste devrait se décharger de ses tâches de manager ou de chargé de communication, pour que les concernés puissent bien exercer leur fonction.

10 – Le conseil à donner aux jeunes Guinéens (jeune entrepreneur, artistes, managers…) ?
Enfin, mes conseils, c’est de rester présent et d’être parmi les meilleurs de leur domaine, le plus important c’est l’arrivée qui compte. Aux artistes, d’accepter d’investir dans d’autres domaines d’activités, autres que le musique surtout que vous ne percevez pas encore les droits qui vous permettent de vivre seulement de vos œuvres, car le sucées est éphémère. Aux managers, d’essayer également d’avoir un autre business à côté permettant de vivre sans les cachets des artistes, sinon si vous vous séparez c’est comme revenir à zéro, parce que l’on comptait que sur les revenues de nos artistes ce qui serait très déplorable pour les jeunes managers de notre génération.

Grand merci à vous pour ce que vous faites pour la culture guinéenne. Et rendez vous à ENICEM.

Bah Maliah, Whatsapp: +224 666 571417 bah.maliah@gmail.com