L’appel que je lance s’adresse à toutes les guinéennes et à tous les guinéens, et plus particulièrement, aux jeunes dont le désespoir est sans précédent. Oui, il y a lieu de s’inquiéter de la situation actuelle de notre pays. Oui, il est légitime de se poser des questions sur l’avenir quand on voit comment notre pays est gouverné.
Oui, il est normal de douter de la persistance de la mauvaise direction prise depuis quelques décennies par les autorités successives de notre pays.
Nous sommes des citoyens, nous perdons des journées de travail, nous dormons dans le noir, pourtant, nous payons nous factures d’électricité. Nous sommes malades, mais nous n’avons pas accès aux soins élémentaires. Pourtant, c’est notre droit.
Parmi nous, il y a des pères de famille dont le salaire ne couvre plus les besoins du foyer. Des mères de famille dont le panier est complément dégarni. Pourtant on les avait promis une baisse des prix. Des élèves dont la scolarité est compromise, des étudiants qui n’ont pas de bourses. Des enseignants les plus mal payés de la sous-région qui peinent à percevoir leurs maigres salaires.
On est donc en droit, chers concitoyens, de se demander que font les gouvernants de ce pays, dont l’immensité des richesses est reconnue dans le monde, puisse nourrir décemment tous ses enfants, et leur donner une éducation appropriée.
Oui, on est en droit de se demander où vont toutes ses immenses ressources financières payées par les contribuables et celles qui devraient provenir de nos mines, de nos actifs financiers, des sociétés et autres entités publiques, de notre patrimoine immobilier, des droits et nos investissements productifs.
Oui, on est en droit de se demander combien coûtent les voyages infructueux et inutiles du président et de ses amis, au peuple de Guinée, quand on sait que celui-ci végète dans la misère et peine à trouver 100 mille francs guinéens pour se soigner. Quand on sait qu’ils passent leur temps à se soigner dans les grands hôpitaux du monde avec l’argent du peuple.
Tout cela n’est pas une fatalité, c’est le fait d’hommes et de femmes qui sont nos frères, mais qui nous imposent un système égoïste aux élans mafieux. Ce système exclut le peuple du bonheur, ce système n’ose pas les hommes véridiques, il se méfie d’eux.
Ce système a peur de nous unir, car il vit du vol de notre richesse, ce système s’en fou des jeunes, des femmes, nos braves mamans, des travailleurs, des retraités, de nos handicapés et de nos malade, il s’occupe de l’enrichissement illicite de ses éléments qui occupent la haute sphère de l’Etat.
Ce système vit de notre sang. Il nous prive de nos revenus pour le confort de leurs éléments, leurs familles, leurs amis étrangers et nationaux, leurs complices. Cette situation cruelle et indigne nous interpelle sur notre devoir individuel et collectif vis-à-vis de notre pays. C’est pourquoi, il faut s’interroger sur [ce que nous devons faire] pour éradiquer les méfaits de ce système.
Et c’est pourquoi, nous devons tous, main dans la main, sortir le 17 juillet, et marcher pacifiquement jusqu’à l’assemblée nationale pour exprimer notre ras le bol. Le 17 juillet sera aussi la marche contre les promoteurs d’un 3ème mandat et contre nos députés qui veulent aussi abuser de ce peuple.
SOURCE: www.visionguinee.info