Guinée Hit Musique est allée à la rencontre de Salim Souaré, l’un des animateurs les plus influents de la scène culturelle Guinéenne.
Présentation de Salim Souaré : journaliste culturel, responsable département culturel au sein du groupe Hadafo Média. Communicant et diffuseur de spectacle.
Entretien Exclusif :
- Bonsoir Salim, comment et pourquoi es-tu devenu journaliste ?
Salim– Depuis très jeune, j’avais l’ambition de faire ce métier, parce que quand j’écoute la radio, je regardais la télé, j’avais des modèles qui m’ont inspiré.
Très tôt, à partir du collège et du lycée, nous nous sommes lancés dans cette dynamique. Nous avons commencé à faire des reportages sur des terrains, donc à partir de là, le virus a commencé de nous piquer.
- Quels sont tes modèles?
Salim– Je peux citer entre autres, Cheick Souaré (RGI & RKS), il y a aussi Lamine Guirassy, et Gassim Sylla.
- Communément, on t’appelle le Waraba, d’où est venu ce pseudo ?
Salim – Ça vient de Lamine Guirassy. A l’antenne, je dégage assez d’énergies. Pour moi, un animateur radio & télé, c’est d’abord l’énergie. Venir à l’antenne à faire du hasard, à faire du faux, ce n’est pas Salim. Donc à partir de l’énergie que je dégageais, il a compris, lui c’est un vrai Waraba, c’est un vrai Lion. Le sobriquet est venu de là.
- Outre le journalisme, tu as une boite Vision Pub, parle nous en ?
Salim– Vision c’est une agence de publicité. J’avais remarqué que les gars venaient souvent à la radio, commandaient des spots à l’extérieur, après il n’y avait pas de script qui les accompagnaient. Vu que je suis bien dans l’écriture publicitaire, pourquoi ne pas créer une agence de publicité qui va englober tout cela. On est beaucoup plus spécialisé dans la publicité évènementielle.
Après le virus de faire également l’évènementielle, nous est venu, parce que nous avons remarqué la plupart des diffuseurs que nous aidons ces gars ne reconnaissent pas les efforts.
- Vision Pub a organisé la première édition de la nuit du Podha, d’où vous est venu cette idée et quel est l’objectif visé ?
Salim– Les promoteurs s’intéressent beaucoup plus aux artistes et non à nos rythmes. Pourquoi ne pas renverser la tendance, au lieu de communiquer sur nos artistes, pourquoi ne pas communiquer sur nos arts et traditions. Moi je pense que ces nos arts et traditions vendent mieux que nos traditions. Aujourd’hui le Podha par exemple, traverse nos frontières (France, Belgique, USA…) on connait que le Podha, c’est un rythme pastoral, mais c’est parce que nous avons essayé de mettre le rythme en avant. La première édition, c’était au belvédère on a eu plus de 3000 personnes. La deuxième édition arrive au mois d’octobre.
- Il y a-t-il, une date qui t’as marqué dans ta vie professionnelle ?
Salim– FEMUA 10, les 10 ans de FEMUA, c’était carrément quelque chose de très particulier, parce qu’à travers FEMUA 10, il y a eu la rencontre de plusieurs journalistes culturels de par le monde. J’étais le seul journaliste culturel qui a représenté le pays et il y a l’osmose avec les autres journalistes culturels après tout ce que nous avons fait comme travail sur le terrain, les autres se sont dit, on ne savait pas en Guinée, on pouvait avoir ce genre de talent. Je pense que l’ouverture, que ça m’as donnée à travers le monde, je me suis dit que c’était carrément l’une des plus grandes aventures professionnelles de ma carrière.
- En tant que grand connaisseur de la musique Guinéenne, quel est ton Top Five des artistes Guinéens de tous les temps ?
Salim– Je prends Mory Kanté, Manfila Kanté, Sekouba Bambino, Lama Sidibé, Petit Kandia.
- Quel est l’état de santé de la culture Guinéenne?
Salim– Elle ne se porte pas bien, cela est dû à beaucoup de facteurs, parce que depuis 1984, il y a le libéralisme culturel. C’est l’Etat qui prenait les artistes en charge et tout, mais à partir de 1984, le président Condé a libéré la politique culturelle. On a plus de maisons de production, c’est des Autoproductions. Et cette ouverture a fait qu’aujourd’hui nos artistes sont orientés vers d’autres thématiques musicales (le Naija, Coupé décalé…)
Cette histoire de faire des autoproductions a amené nos artistes à faire des plagiats, à faire des dédicaces aux gens.
- Quel est le mot qui peut définir ta personne ?
Salim– La sagesse et le dynamisme.
Merci à Guinée Hit Musique, à vos lecteurs, parce qu’aujourd’hui quand on a un site de référence comme Guinée Hit Musique qui se bat à sa manière de booster la culture musicale Guinéenne. Bon vent à l’équipe, bon vent au site.
Bah Maliah +224 666 571417 bah.maliah@gmail.com