Soutenir Magika est une obligation morale pour les artistes urbains.
Par Bah Maliah
Pour chaque mouvement il faut des précurseurs, donc pour le mouvement Hip
– Hop made in Guinea, il a fallu Mifa Gueya (Magika d’Afrika, Two Marley &
Shogun). Lorsque d’autres ont préféré s’exiler en Europe, Mifa Gueya a été là.
Le groupe a été le créateur d’un style de rap et d’un mode de vie urbain. Leur
musique reflétait le quotidien d’une société (espoir, réalité, souffrance…)
Force est de reconnaitre que la situation actuelle de Magika est déplorable, car
lorsqu’une légende erre dans tout le pays et que ses frères artistes l’ignorent
dans une folle solitude, il y a lieu de se poser la question suivante : elle est où,
cette solidarité que prône la devise de notre pays.
Magika ne vous demande pas des millions, mais juste un geste de solidarité,
car vous avez partagé des scènes avec lui, d’autres l’ont consulté pour rédiger
leurs premiers textes de rap, d’autres l’ont adulé, alors s’il est devenu fou, il devrait être un fou entretenu dans un hôpital psychiatrique et non un fou de la rue.
Laisser Magika dans sa situation actuelle, c’est de l’abandonner à mourir à petit feu. Alors à chacun sa conscience, à chacun ses actes.
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